ECLAIREUSES ET ECLAIREURS LIBRES DU CONGO-BRAZZAVILLE

ECLAIREUSES ET ECLAIREURS LIBRES DU CONGO-BRAZZAVILLE

DERNIER MESSAGE DE BADEN-POWELL

LE DERNIER MESSAGE DE BADEN-POWELL

Chers Eclaireurs,

Si par hasard vous avez assisté à la représentation de Peter Pan, vous vous souviendrez que le chef des pirates était toujours entrain de préparer son dernier discours, car il craignait fort l'heure de sa mort venue, il n'eût le temps de le prononcer. C'est à peu près la situation dans laquelle je me trouve et, bien que je ne sois sur le point de mourir, je sais que cela m'arrivera un de ces prochains jours, et je désire vous envoyer un mot d'adieu.

C'est le dernier message que vous recevez de moi, aussi meditez-le.

J'ai eu une vie très heureuse et je voudrais qu'on puisse en dire autant de chacun de vous. Je crois que Dieu nous a placé dans ce monde pour y être heureux et pour y jouir de la vie. Ce n'est ni la richesse, ni le succès, ni la satisfaction égoïste de nos appétits qui créent le bonheur. Vous y arriverez tout d'abord en faisant de vous, dés l'enfance, des êtres sains et forts, qui pourront plus tard se rendre utiles et jouir ainsi de la vie lorsqu'ils seront des hommes.

L'étude de la nature vous apprendra que Dieu a crée des choses belles et merveilleuses afin que vous en jouissiez. Contentez-vous de ce que vous avez, et faites-en le meilleur usage possible. Regardez le beau coté des choses, plutôt que le coté sombre.   

Mais le véritable chemin du bonheur est de donner celui-ci aux autres. Essayez de quitter la terre en la faisant un peu meilleure que vous ne l'avez trouvée. Quand l'heure de la mort approchera, vous pourrez mourir heureux en pensant que vous n'avez pas perdu votre temps et que vous avez fait << de votre mieux >>.

Soyez prêts à vivre heureux et à mourir heureux. Soyez toujours fidèles à votre promesse d'Eclaireur, même quand vous aurez cessé d'être un enfant.

Votre ami, Robert Baden-Powell

NB : Baden-Powell écrivit cette lettre d'adieu à tous les Eclaireurs pour être publiée après sa mort. Elle n'est pas datée, et Baden-Powell l'emportait toujours en voyage avec d'autres documents dans une enveloppe marquée " En cas de décès ".   



14/01/2007
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 19 autres membres